dimanche 17 février 2013

Reveille le punk en toi!

On a beau avoir 3 enfants, s'approcher dangereusement de la quarantaine, être "expat'" (et donc privilégié), on peut réveiller le punk en soi!
(Je dirais même on doit)

On peut sortir son tee-shirt punk, chausser ses bottes vintages, et remuer sa chevelure indomptable sur Ludwig von 88 quand on va au boulot (oui mes anciens collègues d'Andernos, maintenant je peux l'avouer, j'ai une punkette qui sommeille en moi)

Didier Wampas était en concert à l'Alliance Française ce week-end avec en première partie... la chorale du LFS!

Un décalage intéressant! Des jeunes, plutôt doués (il faut l'avouer), qui entonnent quelques reprises de chanson de jeunes énervés mais pas si déjantés que ça (Saez - Jeunes & Cons) . Etrange d'imaginer cette jeunesse qui a besoin de rejeter l'ordre établi, qui pour autant vit dans un confort d'expatrié, avec sûrement une maid à la maison, des vacances régulières au Club Med, un aller-retour en France tous les ans dans sa maison de vacances... (on les pardonne, on est pas vraiment mieux)
En même temps, franchement... ils étaient doués... (s'en est presque énervant)



C'était pas gagné ce concert, dans cette salle bien rangé de 236 fauteuils de l'Alliance Française, devant un public qui a voté à plus de 65% pour Sarkozy, avec Thierry Mariani dans la salle (député UMP des français de l'étranger, et ancien ministre), avec un chanteur punk qui pourrait entonner "Chirac en Prison"
Je ne peux m'empêcher de penser à "Hommes-Femmes Mode d'Emploi" de Lelouch...

Pour nous, jeunes (oh oui, j'ai le droit m*rde!), (mais si rangés, n'est-ce pas avec nos 3 enfants, bobonne à la maison - pas pour longtemps!-), on aime entonner en levant le bras "Ouvrier!" le dimanche, quand cette semaine nous avons regardés "Le Grand Soir"...



Car oui, c'était pas gagné, et malgré quelques imprévus techniques, Didier Wampas a réveillé le punk à chiens en nous (ou le punk à chats, moi j'ai toujours préféré les chats, mais c'est vrai ça fait pas punk), et a même terminé avec la chorale du LFS en chantant "Si j'avais le porte-feuille de Manu Chao", debout sur les fauteuils des premiers rangs.

Bref, pour ceux qui croient que la culture n'existe pas à Singapour, et que Singapour est bien trop sage... ben finalement non! 

(et puis l'avantage de ce décalage, c'est que chaussée de mes bottes londoniennes, vêtue de mon tee-shirt pirates acheté dans LE quartier punk de Londres, j'ai même pu discuter avec Sugar, la compagne de Didier qui a entonné quelques chansons sur scène, comme quoi être une poulette à l'aventure c'est aussi partir à l'assaut des scènes les plus décalées de Singapour... quel dommage, je n'ai plus les cheveux rouges depuis un an...)


jeudi 14 février 2013

Tippling Club

Depuis des années, nous rêvions d'avoir la chance de gouter la cuisine de Ferran Adria, le créateur de la cuisine moléculaire...

Certains diront que c'est bien sympa la cuisine moderne, mais qu'il n'y a rien dans l'assiette,
Les mauvaises langues diront aussi que c'est bien trop cher pour ce qu'on a...

Ayant anticipé un peu la Saint Valentin, voici notre revue du Tippling Club à Singapour... (mais en fait sans le dîner de Saint Valentin!)

Le Tippling Club est un peu caché de la foule, il est situé à Dempsey Hill, et il faut bien connaître le coin pour le trouver (bloc 8D). Ce n'est pas de la cuisine moléculaire pure, mais c'est clairement innovant... et... on n'en sort pas déçus...

Une entrée un peu froide, mais aussi très arty avec un simili Jackson Pollock à l'entrée et une vue sur le laboratoire de cuisine, on pénètre seulement ensuite dans la salle. Dans la plupart des cas, on vous placera sur le bar... et c'est tant mieux, car en fait vous pourrez admirer ce qui se passe en cuisine, et le spectacle est autant dans l'assiette que dans l'arrière cuisine...

Deux menus, on a testé le classique, avec un fromage que l'on a partagé à deux, et un wine pairing que l'on a partagé à deux (on fait toujours ça, ça fait pile poile la bonne dose d'alcool, on est pas frustré de partager nos verres, ni complètement carpet à la fin du repas!)

Vous êtes prêts? Je vous emmène! Attention, dans ce repas se cache pas moins de 3 (ou 4?) orgasmes culinaires!!!!

Déjà on vous accueille avec une pastille qui va se transformer en serviette pour les mains (Catherine et Jean-François verront qu'ils sont vachement in!)


Le premier amuse-gueule / apéritif, c'est une version originale du curry singapourien. Le goût y est, rien de révolutionnaire mais c'est un starter sympa...


On enchaîne ensuite sur des tempura qu'on pourrait croire brûlées avec une sauce miso/wasabi... C'est simple ... on a envie de lécher l'assiette, et la tempura est juste parfaite...
Nous sommes encore dans les amuses-bouches, et l'on commence à avoir en effet la bouche bien amusée!


Le dernier amuse-bouche est une version originale du gaspacho. Cette éprouvette vous semble certainement bien froide pour un gaspacho, et d'ailleurs, où se cache la tomate? Dans la paille, un concentré de basilique et le liquide transparent à un goût de tomates extrémement mûres (un goût qu'on oublie vite à Singapour)... C'est extraordinaire...


Premier plat: "Smoked eel"... L'anguille fumée est fondante, un goût à vous faire tomber du tabouret, la quenelle est une glace à la moutarde et le décor au-dessus, c'est de l'oignon... Il ne restera strictement rien de l'assiette, et pour ce plat, je reviendrais tous les jours... En tous cas, je pense sérieusement à trouver de l'anguille et à essayer de faire de la glace à la moutarde...


Voici ensuite une des spécialités classique du chef: des gnocchis (sans oeufs et sans farine!), un coulis de carotte, ça fond, le goût est parfait, je repense au jus de carottes que ma mère me faisait...
Le cocktail qui accompagne le plat le sublime, servi façon restauration rapide, on a du mal à y croire, et pourtant, les petites bulles d'ananas et l'acidité réveillent nos papilles...


De la morue? Accompagné d'un porto blanc original, on s'est retrouvé quelques années auparavant, quand on allait avec délice le dimanche matin à l'épicerie portugaise à Bordeaux, les fumets de la Tupina, l'odeur humide des rues pavées de Bordeaux...


Un autre classique que vous aurez à coup sûr: le poulet Talleyrand. Ryan Clift, le chef (qui a quand même travaillé entre autres avec Marc Veyrat...) travaille cette recette depuis des années. C'est une recette française qui a plusieurs centaines d'années, révélée par Escoffier, le roi des cuisiniers, vous voudrez absolument avoir la recette... C'est simple, on a envie de lécher l'assiette (d'ailleurs le serveur a dû me l'enlever avant que je sorte ma langue :)


Nous n'avons pas photographié le fromage, trop pressé de le manger, et puis l'odeur embaumait la salle en arrivant, nous donnant presque envie d'une fondue...

Au loin, les chefs s'affairent sur notre dessert...


Le voici... Mais qu'y a t'il dans cette buche?

Derrière le craquant du chocolat blanc, un coulis d'abricot succulent. On a cherché ma grand-mère en cuisine (je ne connais que sa confiture d'abricot et mieux, la partie mousseuse qu'elle retire pendant la cuisson qui a cette saveur), le croustillant des biscuits est parfait, en écrivant, j'en ai encore l'eau à la bouche....

Un verre de cocktail à base de Tequila et d'abricot accompagne le dessert... sublime...



Maintenant, c'est l'heure du café... accompagné de chocolats fourrés au caramel beurre salé... A manger en une seule bouchée, le caramel coule dans la bouche, on a envie de prendre un membership à l'année...



Bon la note? Vous voulez vraiment savoir? 560$ à deux... oui c'est hors de prix, mais on s'offre pas ça tous les jours... (et même vu notre handicap de 3 enfants... vraiment pas souvent... pis on se fait pas une Saint Valentin tous les jours)

Par contre, par contre... à noter:
- pour les petits budgets, ils proposent un menu de midi à partir de 29$ juste le samedi midi... de quoi bien démarrer le week-end, et pour les petits budgets de se faire un peu plaisir...
- pour les gros gros budgets... vous rêvez de l'avoir chez vous? (en plus Ryan est plutôt beau gosse, je dis ça, je dis rien), Claire le fait venir chez vous via Top Chef Hire... C'est clairement un des plus chers, mais quand on voit le matériel dont il a besoin, et la précision des menus, on comprend... Cela dit, vos invités resteront bouche bée...

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Tippling Club
8D Dempsey Rd  Singapour 249672
+65 6475 2217

lundi 11 février 2013

Gong Xi Fa Cai

Pour la première fois depuis notre arrivée, nous sommes restés à Singapour sur un week-end de 4 jours... 4 jours d'affilée? Mais que se passe-t-il? C'est le nouvel an chinois!
Le Dieu de la Prospérité

L'année du dragon se clôture, et laisse place à l'année du serpent, dont je suis un fier specimen!
Comme le rappelle Sylvie, le serpent n'a pas la même connotation ici, c'est un très bon signe (pas autant que le dragon, mais que voulez-vous)

Je suis donc sage, charmante et réfléchie, avec une très forte intuition (mais je dois éviter de remettre les choses au lendemain... ah bon? du style ma fameuse pile de repassage... ouf heureusement que Rémy, le dragon, ma helper, m'a permis de lui mettre sa race!)
Lanternes en bas de chez moi

Bref, je découvre une nouvelle atmosphère de Singapour. On se croirait à Noël... Après une euphorie au supermarché avec une ouverture en 24h/24h vendredi soir, la ville s'est mise au ralenti...

Au supermarché en bas, les familles choisissaient de belles crevettes dans l'aquarium encore vivantes, pour faire un superbe steamboat, on voyait l'excitation des enfants, l'inquiétude des mères de famille sur la préparation du/des repas... Puis à 15h samedi, la ville s'est mise au ralenti. Les taxis deviennent plus difficiles à trouver, et ceux qui conduisent sont musulmans ou chrétiens, les restaurants pour occidentaux sont ouverts, mais on voit bien qu'on fait partie des rares à ne pas être aller s'évader (faut dire que pour cette période, il faut s'y prendre longtemps à l'avance). 
Seul le coeur de Chinatown vibrait samedi soir. Dempsey était vide. Mon food court chéri en face de ma fenêtre, vide, mon supermarché ... fermé...
En se promenant dans la rue on entend dans les HDB les rires, les familles se retrouvent, on sent les appartements plein à craquer, mais personne ne se promène.
Aller dîner au food court avec ses nouveaux vêtements de fête (et son sac Vuitton)


Ce soir, le food court à ré-ouvert, et dans la rue la population a changé: on se promène en famille avec les nouveaux habits de fêtes achetés pour l'occasion... et moi, avec toute la pluie qui est tombée sur ces 4 jours, assurant une prospère année du serpent d'eau, j'ai presque froid, et je me sirote un citron chaud en écrivant ses lignes... Une vraie impression de noël asiatique...

Gong Xi Fa Cai les amis...

Des voeux (?) au coeur de ces spirales d'encens?

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Un petit air de chez nous sur France Inter, Sylvie, l'extraordinaire bloggeuse est interviewée...
Pour ceux qui veulent entendre battre le coeur singapourien en nous, c'est ici (et ça dure que 4 minutes... aucune excuses!)
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Le Chrysanthème est une fleur de fête ici...

samedi 9 février 2013

Yaourts sans yaourtière: mode d'emploi

Ce post est particuliéremant adapté au climat singapourien mais quelques conseils en fin d'article donneront des solutions pour les climats plus froids....

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Un des posts les plus lus d'Erika est celui qui explique commnt faire les yaourts sans yaourtières: ici. Mais son explication (qui m'a pourtant bien aidé) ne semble pas avoir convaincu les fans de gadgets culinaires :)

Depuis que nous sommes à Singapour, nous avons radicalement changé notre mode de consommation par rapport à l'équipement de la maison: tout objet acheté doit réellement être indispensable. La yaourtière est loin de l'être.... Pourquoi?
- Les fans de yaourtières electrques diront qu'elle permet de maintenir une température idéale pour fabriquer le yaourt, c'est à dire 40°C... avec une température extérieure moyenne à 30°C et plus est-ce si difficile de maintenir 10°C de plus pendant quelques heures?
- Certain(e)s aiment le minuteur: qui est purement un gadget, car en effet une nuit / une douzaine d'heures fonctionnent bien et votre yaourt ne va pas etre râté parceque vous avez un peu traîné...

Après évidemment, la fameuse Seb Multi-délices qui permet de tout faire est certainement formidable, mais ça c'est une autre affaire....

Suivez-moi dans mon pas à pas et vous allez changer votre avis (ou ça pourra vous dépanner en attendant la fameuse Seb Multidélices))

Equipement de base:

J'ai une magnifique yaourtière vintage de la marque yalacta que ma mère m'a donnée, mais, une casserole fera aussi bien l'affaire (ou on le verra en fin d'article, une boite isotherme, une glacière, ou même un cuit-vapeur). J'ai fait le pas à pas avec les deux, de manière à ce que vous voyez que c'est faisable.


Ingrédients:


- Ayant une réserve de ferments Alsa (voir article Erika ici, et comme elle, je préfère les Bifidus), j'ai utilisé ces ferments mais vous pouvez utilisez l'équivalent d'un pot de yaourt du commerce (ne pas choisir un low fat, prenez-en un bien au lait entier!)

- Du lait entier: je préfère le lait frais car les laits en brique sont souvent reconstitués ici mais c'est un choix personnel. Là aussi: on prend toujours du lait entier (full cream)

- du lait en poudre (en France on prendra du régilait, ici n'importe lequel fait l'affaire)

- j'ai oublié de le faire ici mais en général je sucre mes yaourts dans la préparation (comme ça mes enfants ne rajoutent pas tout le pot de sucre dans le yaourt, mon dernier ne m'en met pas partout, et en plus le yaourt garde sa fermeté dans la cuillère, c'est encore mieux) et si vous avez du sucre vanillé, c'est juste parfait.



Première étape: Faire chauffer le lait


Ma technique est simple, je me sers de mes pots de yaourts comme dosette. Il faut mettre dans la casserole autant de pots de yaourts de lait que vous pouvez en faire (moins un si vous allez utilisez  un yaourt plutôt que du ferment en poudre)





Et ensuite on met à chauffer...

J'ajoute à ce moment là, en remuant avec un fouet, le lait en poudre: un pot de yaourt est suffisant.
(le lait en poudre est facultatif, mais il permet à ce que votre yaourt soit plus ferme)

Vous pouvez aussi rajouter le sucre à cette étape là (regardez votre nombre de pots et combien de cuillères vous mettez d'habitude)
Ne pas prêter attention à Rémy derrière :)


Il faut que lait atteigne 40 à 50°C, donc l'idéal c'est de le faire chauffer un peu plus et ensuite d'attendre que la température soit plus basse. C'est à dire que vous puissiez mettre votre doigt dans le lait sans vous brûler (c'est bien chaud quand même sur le doigt)

Oui, j'ai même une photo pour cette étape car certain(e)s m'ont parlé d'un thermomètre de cuisson (30$ chez Phoon Huat je crois), mais c'est bien inutile.
Pendant que votre lait refroidit, faîtes chauffer de l'eau

mmmh quelle belle bouilloire, et quel beau grille-pain! La bouilloire est facultative, vous pouvez aussi utiliser une casserole :)

Deuxième étape, la plus délicate: Ensemencer le lait

C'est la plus délicate car le lait ne doit pas être trop chaud, ni trop froid pour que ça réussisse. Mais la technique de mesure de la température avec le doigt marche à coup sûr!

Donc pour cette étape, vous allez diluer votre yaourt du commerce (ou un yaourt de votre précédente tournée) , ou votre sachet de ferment, dans le lait en remuant bien afin de répartir les ferments partout!



Il n'y a donc plus qu'à remplir vos pots




Ensuite versez l'eau chaude (si possible pas bouillante) dans vos récipients (casserole, boites...). Combien d'eau? oh vous pouvez aller jusqu'à mi-yaourt environ...


Fermez, et moi je mets dans un placard comme ça c'est bien à l'abri des regards curieux, des papas maladroits, et des courants d'air....
Vous pouvez y mettre des torchons dessus ou une bonne serviette comme Erika, ou un sac isotherme...
(mais c'est vraiment facultatif, là je ne l'ai pas fait)
On oublie le tout pendant la nuit (je les ai fait vers 20h, et je les ai rangé le lendemain matin à 9h, mais 8h suffisent)

Troisième étape: tic, tac... attendre!



Avec un cuit-vapeur, il suffira de faire chauffer vos pots dans le cuit vapeur pendant que vous préparez le lait, puis de verser le lait dans les pots, arrêter le cuit vapeur et le recouvrir d'un sac isotherme... ça suffira amplement (l'inconvénient c'est que ça immobilise votre cuit-vapeur pendant une nuit)

Le lendemain matin, voici le résultat:


Celui-ci était dans la yaourtière yalacta, admirez la fermeté...
Celui-ci était dans la casserole, tout aussi ferme...
On couvre d'un film alimentaire

Et hop au frigo pendant au moins 1h!

 Bon alors, c'est vraiment facile, non?

Coût: 2L de lait frais 5,25$ (sachant que j'en ai utilisé environ la moitié) + 10$ env. le sachet de lait en poudre (qui me tient longtemps, longtemps) + 3€ les 4 sachets de ferments alsa importés / ou un pot de yaourt env. 2$ + le sucre (coût infinitésimal), 
J'ai fait 9 yaourts sur cette tournée. Et si on arrive à renouveller l'opération avant que tous les yaourts soient mangés, on peut repiquer au moins 4 fois chaque yaourt... (voir plus, vous arrêtez quand le goût vous semble acide, ou que le yaourt devient granuleux)

Avantage: pas d'électricité utilisé pour la fermentation; et surtout un encombrement de placard en moins (la yaourtière)




dimanche 3 février 2013

Trouver un boulot à Singapour quand on est une "femme d'expat'" (valable aussi pour nos amis les zhoms d'expats)

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Vous trouverez ici tout mon savoir sur le sujet et comme tous mes articles, dès que j'ai des infos supplémentaires, je modifie/rajoute...
Le message est extrêmement long, mais keskilé pratique! A book-marquer!
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Prendre le choix de bouger à deux... mais quitter son boulot, pourtant enthousiasmant (ou pas), avec des responsabilités (ou pas) , ses amis et son quotidien... Se retrouver avec comme meilleurs amis ses enfants en kangourou, et l'ordinateur et ses réseaux sociaux comme fenêtre sur l'extérieur... ça vous parle?

Jeune (oui j'ai encore le droit de dire jeune) cadre dynamique, follement accomplie dans mon boulot, bosseuse depuis toujours, même étudiante où j'ai pu faire les pires jobs et les trouver formidables (j'ai toujours eu tendance à positiver toutes les expériences), j'ai aussi été la "chef de famille" qui ramenait les croquettes quand monsieur gérait la familia.... Me retrouver à Singapour a été un double-choc, le choc culturel que tout le monde a, et... le choc de se retrouver femme au foyer ... Un enfer pour moi même si j'adore mes enfants... J'ai un gros défaut c'est que suis accro au boulot, et que je hais le ménage!

Bref, après presque deux ans à avoir permis à ma famille de s'implanter sereinement à Singapour, après avoir également assuré un bon démarrage dans la vie du petit dernier (qu'est-ce qu'il est beau et intelligent et sympa), un bon bagage pour ma moyenne poulette en suivant d'une main de fer dans un gant de velours rose (non pas un gant mapa) son CP et ses compétences en lecture et mathématiques, et enfin avoir permis à la grande poulette d'être autonome dans ses devoirs tout en restant performante, je pense qu'il est temps pour moi de reprendre le chemin du travail. Cela me permettra de m'épanouir, d'arrêter de glander sur Facebook en préparant des bons petits plats, et en étant réputé comme étant "super réactive" sur les réseaux (tu m'étonnes, j'ai l'iphone greffé dans la main même en tournant la béchamel), et point non négligeable: d'améliorer le budget familial qui n'est pas encore optimal :)


Travailler à deux à Singapour, c'est aussi le meilleur moyen de retrouver sa vie normale et donc de s'adapter... A mon sens, c'est un des aspects numéro un d'une expatriation réussie (évidemment il n'y a pas que le travail dans la vie, et on peut choisir d'autres options, mais le tout c'est d'avoir fait le choix qui nous correspond... et parfois d'avoir eu les bons conseils pour y parvenir!)

Bref, si toi aussi tu veux retrouver une vie professionnelle, ce message est pour toi, et cela même si tu es un "homme d'expat'", message rédigé au fur et à mesure de ma recherche d'emploi (elle n'est pas finie, mais commençant à avoir des propositions en moins d'un mois de recherche, je suppose que la méthode n'est pas mauvaise!) et éclairé par ma super expérience de DRH et plein de sites et articles glanés par-ci, par-là!
(message à book-marquer, à consulter et re-consulter, surtout pour les supers liens - N'hésitez pas à commenter et à ajouter vos liens en commentaire!)



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1- La première chose à faire et de se refaire son CV et sa lettre de motivation:
En français peut-être, mais surtout en anglais. Faites-les relire et relire par différentes personnes et si possible des anglophones car on a tendance à utiliser des expressions francisées (et surtout un format français). Pas de soucis, vous allez les revoir en permanence (et vous avez intérêt à le faire).

Ne pas hésitez à donner un angle de vue international à son CV, ou à sa lettre de motivation (Expériences professionnelles, voyages, même stages, contacts sur linkedin...), de manière à montrer à l'employeur  que vous êtes adaptable à une expérience à l'étranger et surtout à un environnement professionnel différent (ou adapté(e)/ inséré(e) et pas en partance proche)

(Note sur le phénomène de stabilité/insertion: un des grands blocages à recruter un conjoint "d'expat", c'est que les contrats du conjoint sont à durée déterminée, et que donc vous êtes susceptibles de partir vite - problème bien futile me direz-vous, quand ici on claque la porte pour aller bosser en face parce que le chicken rice y est meilleur - mais à considérer... Rassurez vite votre futur employeur sur le sujet)

Mettez-vous à la place de la personne qui va les lire: concis, les informations importantes en évidence, une jolie photo (qui fasse pro)... Bref, c'est votre pub, il faut qu'elle arrête le regard... et un recruteur ne passe pas deux heures sur votre CV (un gros maximum de quelques secondes).
Concrètement un CV est lu en quelques secondes, c'est votre lettre de motivation qui va accrocher le regard et le combo des deux doit faire dire à la personne "tiens ça me plairait de le/la rencontrer". Imaginez que la personne va recevoir une centaine de CV, le premier tri va être d'écarter tous ceux qui ne rentrent pas dans les cases (il est donc inutile de postuler quand manifestement vous n'avez pas les pré-requis), ensuite... et bien il faudra se démarquer, donc tout ce qui peut accrocher votre auditoire sera parfait!
Mettez-les en format PDF pour pouvoir l'envoyer facilement aux recruteurs (ça permettra à votre mise en page de ne pas disparaître parce que la personne en face de vous a une autre version de word!)

Pensez précisément à ce que vous cherchez (type de poste, type d'industrie, niveau de salaire, inscription dans la carrière...): plus c'est précis, mieux vous arriverez à vous positionner, à mettre un titre à votre CV et créer votre "discours" pour vous vendre, car une recherche d'emploi, c'est ni plus, ni moins que se vendre (donc ayez une haute estime de votre produit: VOUS. Vous êtes parfait n'est-ce pas? )

Dans les règles du CV ici:
Une introduction qui va vous définir avec une liste de compétences ciblées vous correspondant / il faut mettre un titre (qui se retrouvera dans votre profil linkedin / photo possible / n'indiquez pas votre âge et votre situation de famille / mettez par contre votre visa si c'est un DP (c'est un plus souvent car assez facile de le transformer en EP) / une adresse singapourienne vous aidera largement / N'hésitez pas à être très explicite sur vos formations car le système français n'est pas forcément clair pour un employeur asiatique (et vice-versa) /  Il va falloir si possible mettre des détails en termes de chiffres, "d'achievments", de résultats dans vos expériences

Il est assez courant que les recruteurs ici reçoivent des CV de 15 pages, essayez de rester dans le format de 2 pages, tant que possible. (Cela dit si vous avez affaire à un recruteur singapourien, n'hésitez pas à faire plus de deux pages, et à mettre le détail des formations professionnelles que vous avez pu suivre lors de vos précédents jobs, même si cela vous paraît anecdotique, et à détailler l'ensemble de vos missions en détails)

Et pour sourire, car avant tout, c'est une question de Marketing de soi une recherche d'emploi: un CV rigolo :) et celui-là aussi

Quelques conseils utiles:

http://hrnewsdaily.com/make-your-resume-sexy-for-human-resources/

http://careercounselings.net/the-seven-resume-writing-tips-to-make-employers-feel-right/?goback=%2Egmp_56040%2Egde_56040_member_201572665
http://www.expatliving.sg/article/singapore-guide/work-business/four-tips-for-writing-a-resume

http://careercounselings.net/avoiding-common-cover-letter-mistakes/?goback=%2Egde_56040_member_206103286

http://www.fccsingapore.com/index.php?id=80

http://searchtargetjobs.com/cover-letter-starters-and-endings/?goback=%2Egde_56040_member_203994298

http://www.coburgbanks.co.uk/blog/top-10-tips-to-writing-the-perfect-covering-letter-part-one/

Un article en français sorti par le petit journal le lendemain de la publication de cet article: ici auquel je ne mettrais qu'un bémol, le temps de lecture d'un CV (en tous cas la première lecture, celle qui retiendra l'attention du recruteur) est de quelques secondes (pas de 10 minutes!): il va falloir percuter!

Parfois, on galère pour définir ce qu'on a fait, on peut se servir de fiches de description de postes:
en anglais sur le site américain www.onetonline.org


2-Mettre à jour ou créer un profil Linkedin!

Avec les conseils majeurs:
- le premier et le seul à retenir: NE JAMAIS ENVOYER D'INVITATION SANS MESSAGE PERSONNALISE
- remplir tous les champs ou presque: CV/Competences/Publications si on a des blogs par exemple comme moi / Anciennes entreprises, sa photo choisie avec soin bien-sûr (si possible la même que sur votre CV), vos coordonnées
- ne pas négliger les "compétences" / "skills" qui vont vous faire apparaître dans les moteurs de recherche
- allez zieuter les profils de candidats similaires (ou pas) pour choper leur bonnes idées (leur compétences, ce qu'ils ont mis en valeur, les jolies phrases, des descriptions pertinentes...)
- en faire la pub: sur votre signature dans vos e-mails même privé, sur Facebook, et comme moi en bandeau sur le blog (sait-on jamais si un fan rêve de bosser avec moi, ce serait dommage de perdre une opportunité)
- personnalisez votre URL (voir les liens ci-dessous où on vous explique comment le faire)
- Mettez les "Skills"/Compétences que vous avez listé disséminées dans votre CV et la plus pertinente associée à votre titre sous votre nom
- si vous arrivez à avoir des recommandations, ce n'est que mieux (autant vous dire que je galère avec ma carrière de fonctionnaire: linkedin étant un truc totalement inconnu dans la fonction publique, et la pratique de l'anglais au bord du bassin d'arcachon doit se limiter à la traduction d'huîtres - pâté et vin blanc étant déjà plus joli en français - ). Cela dit, ami lecteur andernosien, ou mieux du Ministère, n'hésitez pas :)

- Agrandissez votre champ de contact en invitant personnellement les gens: un petit mot, une accroche personnelle. Et surtout... diversifiez vos contacts (français, anglais, singapouriens,...), cela prouve votre inscription dans le tissu local, même si vous n'avez pas d'expériences locales.

N'hésitez pas à lire ces conseils:
http://easy-socialmedia.com/profil-linkedin-booster-visibilite/
http://easy-socialmedia.com/optimisez-votre-profil-linkedin-10-conseils-et-astuces/
http://easy-socialmedia.com/creez-et-optimisez-votre-profil-linkedin-6-etapes-en-images/
http://www.blogging4jobs.com/job-search/resume-cover-letter-tips/

http://www.bettercareersolutions.com/how-to-use-keywords-in-your-resume-to-improve-your-online-job-search.php?goback=%2Egde_61291_member_200703914

- Vous avez un twitter, utilisez-le professionnellement aussi
http://www.careerealism.com/twitter-job-search-tool/



3- Réseau, réseau, réseau
(ou résumé par une jeune recruteuse récemment => se faire connaître!)
C'est simple, Singapour c'est 5 millions d'habitants, un taux de chômage extrêmement bas (qui en fait correspond juste au départs volontaires et à la recherche d'un nouveau poste), un habitant sur 5 connecté à Linkedin (le pays le plus connecté au monde), 600 filiales françaises et 160 entrepreneurs (article ici et note complète ). Le réseau peut donc vite s'étendre et être efficace. Cela ne veut pas dire que vous allez trouver en moins de deux, comme le rappelle l'auteur de Paris-Singapore, si votre profil n'a pas de succès en France, il n'aura pas exceptionnellement plus de chances ici, sauf si vous correspondez à une niche locale. Surtout cela signifie qu'il y a beaucoup d'offres mais qu'elles sont très vite satisfaites. Plus exactement, vous serez en concurrence c'est certain, à chaque fois... MAIS... Avec 5 millions d'habitants, si vous faites un bon réseau, vous serez rapidement en contact avec la totalité des offres locales... Et même quelqu'un qui vous semble loin de votre profession peut avoir dîner la veille avec un couple de voisins, qui au détour de la conversation lui a dit qu'il était en pleine galère de recrutement et qu'il cherche du monde... vite... Donc... diffusez un maximum dans vos réseaux, tous vos réseaux... Avec un gentil message perso à ceux qui à coup sûr peuvent vous aider, c'est encore mieux...
Par ailleurs, la volatilité du marché de l'emploi ici (2% de chômage) fait que les entreprises ont des besoins immédiats, donc il est plus facile (plus rapide et moins couteux) de recruter quelqu'un qu'on connaît, que de chercher une personne.
Lorsque vous postulez, outre l'envoi de votre CV par mail, linkedin, ou sur le site internet de l'entreprise, n'oubliez pas derrière de faire un networking efficace: contactez personellement la personne qui a mis l'annonce. Avec les quelques mots auxquels vous avez le droit dans les invitations linkedin, il va falloir être pertinent et aller à l'essentiel. Trouvez ce que vous avez en commun et ce qui va faire que l'autre va avoir envie de vous rencontrer (outre le fait que vous ayez postuler dans son entreprise). Certains professionnels du networking disent également qu'il faut avoir en commun 5 personnes, et deux groupes d'intérêts, vous pouvez donc aller au-delà d'une simple invitation et apprendre à connaître vore interlocuteur (et que surtout il se dise qu'en effet, vous êtes incontournable)
De même, parlez-en à vos contacts en France. En partant, j'avais demandé à mes parents s'ils avaient des connaissances à Singapour et j'ai été magnifiquement accueillie, aujourd'hui je reçois régliérement des messages d'amis ou de familles qui connaissent quelqu'un qui va s'installer à Singapour et qui serait ravi d'avoir des conseils... Il se peut donc qu'ils aient aussi "vaguement" entendu parler d'une piste. Prendre toutes les pistes et les explorer à fond!
Espionnez vos contacts linkedin, les profils similaires au vôtre et celui de vos recruteurs: dans quels groupes appartiennent-ils? Grâce à cela vous aurez un accès à un tas d'offres d'emploi... et vous trouverez de l'inspiration pour améliorer votre accroche.
Choisissez bien vos groupes (plus ils sont appropriés à votre profil, plus vous aurez accès aux bonnes offres, au bon moment)
Prenez comme contacts linkedin les recruteurs potentiels car lorsqu'ils feront des recherches, vous apparaîtrez en priorité... 
Un réseau à prendre en considération: Elles Network. Leurs réunions peuvent vous donner le coup de pouce nécessaire, mais surtout les membres variés sont autant de point de départs pour une recherche d'emploi efficace.
Mais en premier lieu n'oubliez pas la FCCS (Chambre de Commerce française de Singapour) qui recense des offres d'emplois, fait du suivi de candidats avec des entretiens pour vous positionner sur les postes vous correspondant et aussi des ateliers pour vous aider dans votre recherche d'emploi, faits avec Step Up, avec comme intervenante Halima Bel Bachir et Christine Reuthers, les excellentes intervenantes et co-fondatrices de Elles Network (d'où l'importance de Elles Network!)
http://www.fccsingapore.com/index.php?id=72
(et l'American Association / British Chamber of Commerce / Prime Time... on se donne de la visibilité hors du réseau français! Au boulot!)

Ne négligez pas non plus les réunions de réseau/groupes de visu: c'est certainement le plus redoutable des moyens de communications à votre disposition. Faites un maximum de ces réunions/formations/talks et les propositions de boire un café même si la personne ne semble pas être parfaitement dans votre cible. Allez-y avec une carte de visite (il faut qu'elle retienne l'attention, investissez dedans, et avec photo!), un carnet et un stylo (pas un tout mordillé au bout, faites pro!)...



Je viens de lire ce commentaire qui me semble parfait:
"I plunged into Singapore 2 months ago with no job, no contacts and no ‘full-time’ work experience. Risky? Yes, but it certainly paid off. Over 7 weeks I had 69 coffee/beer dates, went to 5 networking events (should have been more) and made hundreds of emails and calls. The end result – 7 offers at MNC’s in Singapore. I start work next week.Focus most of your time on networking.My situation may be different as I came to Singapore as a well qualified graduate (Law and Commerce degrees). I worked very heavily throughout my studies but on paper I was still pegged at a graduate level. I quickly realized that networking was absolutely essential for me. Recruitment agencies would not talk to me due to lack of experience and HR departments would throw my application in the ‘too hard basket’ as I was a foreigner competing with local grads. Networking also allows you to punch above your weight when job hunting (I ended up getting a highly sought after job that required 2-5 years post-study work exp).For what it’s worth, here is what I can add:First, before you leave your home country do everything you can to find a contact in Singapore. List and engage all the people you know at home who could potentially have contacts in Singapore. Don’t worry about the relevance of the contact to your field, just make contact with anyone you can (a friend from home put me in touch with a boat sales broker who then put me in touch with a partner at a law firm).Once you arrive, engage all possible contacts (I started with only 4 – none of these linked me to a job) and get them to refer you to other people. Start building a list – email everyone after you meet them and follow up your emails every 3-4 working days if necessary. If this takes too long get on the phone and chase up. Be prepared, you may have to go through 10 people or so before you find a relevant person looking to hire. Just make sure you deliver a good impression to everyone you meet.Next, make sure you put every networking event you can find into you calendar. These are very difficult initially – building the confidence to randomly chat to people is not easy. As mentioned above, start with your country Chamber – you will find plenty of friendly people willing to help. Join expat forums and attend their social events. These expand your network and they are also a good way to make new friends! In hindsight, I should have been going to these every week. I landed a job offer from a contact at one of these events 6 weeks later.Finally, make sure your execution is perfect. Get a local number and order name cards as soon as you arrive. This small effort does impress people and it is essential if you meet someone important when you are out. Go to lengths to increase your appearance. I had a one page CV (shorter is better for networking as it can easily be skimmed) printed in nice textured paper inside a matching envelope – with a printed address label stating the contacts name and position. I know this sounds excessive but the feedback I had was amazing. I also took a diary and a nice pen with me to every meeting – this is helpful when your contact starts name dropping (you can follow up and ask to be put in touch with ‘x’ person). If you don’t use it (most of the time you won’t), at least it makes you look organized. A quick note for guys – no one wears a suit jacket here because its so hot – I would only wear one for a formal interview.If I were to do this over again I would not even bother submitting job applications online (although I appreciate it was harder for me as a grad). I would maybe (for my own peace of mind) do this in my downtime. The HR process is longer for formal applications (time is money if you are taking the plunge into Singapore) and you have a lot more competition. Meeting someone for coffee is also easier than formal interview (usually no tricky questions are asked) and it is far more effective!I hope this helps. Good luck!"

(pour mon cas: début de recherche le 1/01 , date de début de contrat 1/04, au moins 59 cafés, déjeuners, bières partagées, 4 évenements de networking purs avec au top de l'activité 4 RV par jour - ce qui est trop, ça ne permet pas de pouvoir faire un bon débrieffing - et au final... 3 contrats fermes reçus... )

Cartes de visites:
- Version sur-mesure/luxe: l'Atelier de Céline Castanet 90$ pour la création et 24$ pour 100 cartes chez l'imprimeur...
http://www.atelierdeceline.com/atelierdeceline.com/Professional_design.html

- Version petit budget http://printnamecard.com/ ou le faire soi même (bon mais ma version home made est pas extraordinaire... et parfois on m'a même suggéré de changer d'interlocuteurs... Je pense qu'investir dans une jolie carte au début, c'est pas mal )

- Faire des photos avec un pro: 89$ pour les femmes / 79$ pour les hommes
http://instantglamour.com/

Contacts
Commencez par me contacter, ce sera avec plaisir que je vous aiderais
Diffusez votre profil et votre CV à un maximum de recruteurs et par ailleurs aux contacts de votre milieu professionnel / décideurs de votre secteur... L'idéal en étant actif sur ces contacts (proposition de les rencontrer, relance, suivi...)
Sachez que les recruteurs non singapouriens seront plus facile d'accès, mais cela ne veut pas dire de favoriser tel ou tel recruteur... On tape à toutes les portes c'est la règle!
Soyez francs: "je cherche du travail", ça ne sert à rien de tourner autour du pot, la personne doit savoir si vous êtes à la recherche ou non, surtout sachant qu'ici les propositions sont très volatiles! Si vous n'êtes pas disponible maintenant ou ne semblez pas à la recherche on vous case mentalement dans la rubrique "à rencontrer éventuellement", vous perdez une accroche!

A lire, c'est rapide, et ça vous donne l'essentiel du networking:
http://www.courriercadres.com/dossier/chronique-d-herve-bommelaer/les-secrets-des-top-networkers
J'aime beaucoup le dernier conseil "identifier les nuisibles": j'ai rencontré un seul "nuisible", heureusement à la fin de ma recherche. Qu'est-ce qu'un nuisible? Quelqu'un qui vous donne une énergie négative, et qui vous donnera une mauvaise image de vous (c'est bien de critiquer, mais critiquer pour avancer, détruire gratuitement n'amène à rien)

4- Les sites pour chercher du boulot
Une super liste ici: http://www.contactsingapore.sg/find_a_job/jobs_overview/
et pour les français, le lien de la chambre de commerce de Singapour est un premier passage obligé:
http://www.fccsingapore.com/index.php?id=7

Mais LE moteur de recherche c'est celui-là: http://www.indeed.com.sg/, il agrège toutes les offres d'emplois sur tous les sites (y compris la FCCS) sur Singapour! Enjoy!

5-Follow-Up (suivi en français)
N'hésitez pas à relancer, renvoyer, re-postuler... avec une règle d'or: personnalisez!

http://www.entrepreneur.com/article/224819?fb_ref=fbrec

6- Ne pas baisser les bras
Comme pour toute recherche d'emploi, ça peut parfois prendre du temps. Il faut répondre avec le même sérieux à chaque offre, comme si c'était L'Offre dont vous rêvez, prenez le temps de revoir votre CV si nécessaire ou votre lettre de motivation pour l'adapter. Et surtout, surtout, réactualisez votre profil linkedin en fonction (tiens j'ai oublié de détailler ça, faut que je revois ça, faut que je mettes ce projet...)
Même s'il n'y a que 2% de chômage à Singapour, c'est un marché de l'emploi très dynamique et donc vous allez vous trouver en grande concurrence sur la plupart des postes. Au fil des candidatures vous allez améliorer la présentation de votre profil, et construire un réseau dynamique, qui vous permettra d'attirer l'attention au milieu d'une centaine de CV. C'est votre capacité à améliorer votre candidature (CV, Cover Letter, Accroche, suivi...) qui sera déterminante et cela est vrai à Singapour, comme ailleurs...
Et du coup, réactualisez votre linkedin, et votre CV au fur et à mesure... dans les moteurs de recherches des recruteurs il y a un filtre qui fait apparaître en priorité les CV récemment actualisés, donc il ne faut pas hésiter!
D'après ce que l'on voit sur internet, une recherche de minimum 3 mois est normale! (je sais c'est long quand on envoie 10 CV par jour!)

Sélectionnez vous quelques "mentor": des personnes à énergie positives, et/ou quelqu'un qui a le même profil que vous (voir plus expérimenté). Pourquoi? Pour avoir un brieffing parfois avant les entretiens, et avoir quelqu'un qui vous redonne de l'énergie au moment où vous en avez besoin.

7- Ne négligez pas votre potentiel
Ce n'est pas parce que vous êtes un conjoint d'expat que vous pouvez accepter de travailler au SMIC alors que precedemment vous étiez un cadre important dans une boîte française. En général, pensez au salaire brut et net que vous aviez en France et aux responsabilités que vous aviez. Il me semble, en tous cas dans un premier temps, inutile d'accepter des postes qui seront largement en dessous de votre ancien salaire net, et l'idéal serait d'avoir au moins votre ancien salaire brut, ni un poste sans responsabilités alors que vous avez eu l'habitude d'en gérer et que vous souhaitez continuer à en avoir. Vous ne valez pas moins qu'avant votre départ....
A ce titre, lire:
http://www.lepetitjournal.com/expat-emploi/le-coin-des-experts/142343-erreur-n-2-des-femmes-expat-vouloir-trouver-un-job-a-tout-prix
Attention: les salaires bruts n'existent pas à Singapour, quand je parle de partir de votre salaire brut d'origine c'est qu'il incluait la sécurité sociale, une assurance chômage et vos cotisations retraites, ce que vous allez devoir capitaliser vous-même. 
Votre expérience, même française, a une valeur, listez tous vos atouts, auxquels vous prendrez le soin d'ajouter les atouts qu'un recruteur recherche (une personne stable donc qui ne va pas repartir dans deux mois pour suivre son conjoint, un visa facile à obtenir donc un DP est un atout dans ce cas, en tous cas plus qu'un Social Visit Pass....).
Négociez... surtout à Singapour...
Cela dit, même si vous êtes en Social Visit Pass, et que vous êtes susceptibles de bouger rapidement, vous pouvez tenter l'aventure: connaître ses atouts et ses défauts permet de se positionner mieux et de trouver la réponse qui enlevera le doute de votre recruteur... ou... de faire bouger ce paramètre (par exemple: se marier parce que ça fait longtemps qu'on en parle, mais qu'on a pas sauté le pas; rassurer l'employeur en disant que l'on souhaite rester à Singapour encore pour quelques temps et que la mission de son cher et tendre est de longue durée; ou... de monter sa boîte, même si vous êtes enregistré comme auto-entrepreneur en France)
Sans vouloir black-lister certains employeurs potentiels, sachez qu'un certain nombre d'entreprises françaises (ou occidentales) compte sur cette "main d'oeuvre" de conjoints d'expats et en abuse en proposant des contrats vraiment peu intéressants. Sortez-donc du réseau français (même s'il faut aussi l'exploiter), pour mettre en valeur votre profil (si vous le souhaitez). Ca peut aussi être un choix de carrière (en tant que fonctionnaire ça fait partie de mes options), ou un choix par défaut si vous parlez peu ou mal anglais... N'hésitez pas à travailler votre anglais même si vous estimez qu'il y a du travail... Par internet, il existe des méthodes qui demande 10 minutes de travail par jour (GymGlish), ou vous trouverez sur Singapour beaucoup de profs privés qui peuvent vous faire travailler, et enfin, il y a le Bristish Council qui fait de très bons cours.

Quelques conseils pour les mères qui reprennent leur recherche de travail: ici

8- Préparer son entretien

Une vidéo à regarder absolument! Ici et Ici
Et un des meilleurs conseils: prendre 2 minutes avant l'interview avec des pensées "powerful" et en prenant une pose puissant... ça paraît ridicule, mais ça booste le moral, et aide à réussir son entretien! Ici

A Singapour, vous aurez très souvent un premier entretien téléphonique destiné à jauger si ça vaut le coup de vous recevoir.
Pour vous préparer, dans un premier temps, écrivez votre présentation (apprenez-là) et déjà multipliez les entretiens, même informels, essayez de rencontrer vos nouveaux contacts, juste pour un conseil, parler du marché de l'emploi, des problématiques actuelles. C'est un excellent entraînement (surtout si c'est en anglais)
Si on est reçu à un entretien, cela est valable partout dans le monde, on doit d'abord lire et relire la fiche de poste, et s'interroger sur tous les points en quoi on est parfait pour ce poste. Tournez et retournez la question dans votre tête, préparez votre introduction en fonction (c'est la classique première question: présentez-vous, pourquoi vous êtes là, etc... et si on ne vous la pose pas, on s'attend à ce que vous le fassiez quand même!).
Les premières choses qu'on va vous opposer c'est votre manque d'expérience à Singapour, et/ou en Asie, éventuellement le fait que vous ne pratiquiez pas une langue pertinente en Asie autre que l'anglais. Préparez-vous à cela... (et le meilleur conseil qu'on m'est donné sur le sujet c'est de se donner une visibilité locale: participer à des events, s'inscrire à des groupes, faire des talks! Pour moi, c'est créer mon blog en anglais sur les RH... ce qui me donne un excellent moyen de contacter les gens en proposant de les interviewer! )
Mon second conseil, celui de DRH-ancienne recruteuse, pensez aux questions qui vont vous destabiliser le plus: "vous avez arrêter de travailler il y a deux ans, et à part vos compétences en couche-culottes et votre maîtrise de l'application facebook sur iphone 5, qu'est-ce que vous avez appris?" (je chambre bien-sûr, toute ressemblance avec une personne existante et rédactrice de blog est bien sûr complètement fortuite)... Listez aussi celles de vos entretiens passés qui vous ont le plus destabilisés. Mon cher et tendre a aussi sa question favorite pour ça, que je ne dévoilerais pas, au cas où mes fans nombreux se trouverait en entretien avec lui, mais je vous rassure c'est la dernière qu'il vous posera... Quant aux Grands Recruteurs paraît qu'ils vous demandent combien il y a de vaches dans votre pays (à Singapour? 2? )
N'oubliez pas non plus les questions bateau que votre recruteur aura lu dans le "guide du parfait entretien d'embauches pour les nuls" à savoir: vos défauts et vos qualités, l'astuce étant évidemment de trouver des défauts qui peuvent se trouver être des qualités au regard du poste ("je ne lâche rien", "qu'est-ce que je peux être perfectionniste"), évidemment vous éviterez de dire que vous n'êtes pas du matin, et que sans votre sieste à 14h, vous ne valez rien... :). Surtout, pensez à des exemples concrets où vous avez eu à montrer des compétences de management, de force de caractère / détermination mais aussi votre flexibilité, la gestion du stress, votre créativité. N'hésitez pas à illustrer chaque affirmation par un exemple (Méthode STAR)
Renseignez-vous sur la société dans laquelle vous postulez (au moins ce qu'elle fait, les noms des big boss, un ou deux enjeux du moment, y-a-t'il eu des articles dans la presse à leur sujet?), et bien évidemment la personne que vous avez en face de vous.
Préparez-vous à pouvoir dire pourquoi vous voulez ce job.
Qu'importe la préparation, faites aussi en fonction de qui vous avez autour de vous lors de l'entretien... J'ai déjà dû refuser un candidat qui annonçait en entretien qu'il souhaitait quitter son boulot actuel parce que son boss et partenaire avait des idées de "vieux" autant dire que le futur chef de la personne, ancré depuis plus de 20 ans dans le même poste, et plus trés loin de la retraite a tordu la moustache en entendant ça... Bref, même si vous le pensez, trouvez un autre argument...
Pour les anglophones amateurs, je dirais que c'est l'occasion de recontrer plein d'anglophones pour parler avec eux et se faire les dents avant l'entretien pour fluidifier son langage...
Mais n'hésitez pas à améliorer un peu votre anglais pendant votre phase de recherche et à lister les "expressions", "idiomes" ou petits mots utiles qui pourront faire mouche lors de votre entretien.

Retenez, que votre première impression, doit être la bonne: d'où être sûr de soi,  et croire en soi. si vous n'y croyez pas, comment la personne en face de vous peut y croire?

Comment conclure l'entretien? Demandez le boulot :) Oui, clairement, regardez votre interlocuteur et dîtes-lui que vous voulez ce poste, et pourquoi, et vous pouvez lui demander s'il pense que vous pouvez le faire... Même si la réponse est négative, vous aurez certainement des arguments qui vous permettront de progresser dans vos futurs entretiens.

Les 50 questions les plus posées en entretien : ici (Avec en pole position les forces et les faiblesses ... et en introduction les questions étranges posées par certains recruteurs... Allez, bossez maintenant votre compte de moutons canadiens!)
Et pour terminer 101 questions vachement difficiles et comment y répondre: ici

Quelques bons conseils:
http://www.linkedin.com/today/post/article/20121121171031-20017018-the-perfect-job-interview-in-8-simple-steps?trk=mp-details-rc
http://www.inc.com/jeff-haden/5-questions-great-job-candidates-ask-interviewers.html
http://fr.slideshare.net/Heidi243/how-to-succeed-at-interview
http://www.thedailymuse.com/job-search/10-interview-questions-you-should-never-ask-and-5-you-always-should/?goback=%2Egde_4278834_member_212923513

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Des conseils à gogos sur Paris-Singapour, le blog de Louis Kétrofor: http://paris-singapore.com/category/vivre-a-singapour/travail-et-visas

Un autre article sur fixer son salaire:
http://petitguidedetoutetderien.blogspot.sg/2013/01/comment-fixer-mon-salaire-singapour.html

Un très bon article sur la recherche de job à l'international:
http://www.job-hunt.org/international-job-search/how-international-is-different.shtml

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VISAS
"DP/EP/LTSVP... j'y comprends rien! "
Si vous vous dîtes ça, la réponse à toutes vos questions sur la page du MOM qui explique tout ça: ici
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Enchaîner les rendez-vous dans le CBD (Central Business District)

La phrase rigolote de la volaille
"Maman, tu as encore rendez-vous pour le travail? 
Mais tu as toujours pas de travail? 
Aaaaah tu achètes un travail!"